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La Guerre civile Espagnole 1936 - 1939

 

La passivité des pays démocratiques indigne les antifascistes du monde entier. Le 1er octobre 1936, le premier noyau de volontaires appelés à former les Brigades Internationales arrive à Alicante. On en comptera  35.000 accourus d'Europe et d'Amérique pour défendre  la jeune République Espagnole. 10.000 d'entre eux y feront le sacrifice de leur vie.

 

La carte de la guerre 


Témoignages


Chronologie de la guerre d’espagne


De l’école militaire de la république de Barcelone  à l’école supérieure de guerre.


Dessins pour ne pas oublier



 

La carte de la guerre
                                                                                

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Témoignages

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Par EDOUARD WAINTROP, le 10/2/2000

En décembre 1936, cinq mois après le soulèvement franquiste qui a déclenché la guerre d’Espagne, le journaliste écrivain et vagabond Eric Blair alias George Orwell et futur auteur de 1984 arrive à Barcelone. Il est surpris par l’ardente ferveur qui y règne. «Les anarchistes avaient toujours la haute main sur la Catalogne et la révolution battait encore son plein... Pour qui arrivait alors directement d’Angleterre, l’aspect saisissant de Barcelone dépassait toute attente. C’était bien la première fois que je me trouvais dans une ville où la classe ouvrière avait pris le dessus.» La collectivisation est partout à l’ordre du jour. On ne dit plus señor (monsieur) ni usted (vous), tout le monde se tutoie. Blair, venu écrire quelques articles pour les journaux sur ce qui se passe en Espagne, est pris par l’illusion lyrique et s’engage dans les milices, «car à cette date, il paraissait inconcevable de pouvoir agir autrement». Il rejoint une caserne réquisitionnée par le Poum, le Parti ouvrier d’unification marxiste, petite formation de la gauche révolutionnaire antistalinienne. Il découvre vite que les troupes de ce parti sont démunies de tout. Personne ne sait tenir un fusil et il n’y a pas assez d’armes pour l’apprentissage des miliciens. Quand il arrive sur le front d’Aragon dans les environs de Huesca, il s’aperçoit que la situation n’est guère plus brillante. Les qualités des Espagnols, la sympathie immédiate qu’ils suscitent ne sont pas compatibles avec l’ardeur au combat ni avec la connaissance de la chose militaire. Ajouter que leur matériel est archaïque et mal entretenu, les poux, le froid, la faim, les rats et les accidents (des fusils qui explosent par exemple), les combats rares et sporadiques pendant lesquels on risque plus de prendre une balle qui vient de ses lignes que de l’adversaire et vous aurez une idée du tableau calamiteux dans lequel Blair est maintenant un détail. Les obus qui sont échangés entre «fascistes» et «républicains» sont d’une qualité déplorable: «Souvent l’on remettait en état les obus non éclatés et on en faisait renvoi par tir aux fascistes. Il y avait un vieil obus, gratifié d’un surnom, qui quotidiennement faisait ainsi l’aller retour sans jamais éclater.»

 

Extrait du Monde diplomatique d'avril 1997 :

 En France, il y eut une réaction instantanée de la part de quelques intellectuels. La nouvelle du soulèvement de l'armée espagnole, le 17 juillet 1936, était à peine connue qu'une femme quasi myope, avec des verres de lunettes dont la grosseur surprenait, et sans la moindre connaissance de stratégie militaire, encore moins de l'usage des armes, se rendit sur un front improvisé d'Aragon (là où se passe l'action du film de Ken Loach, Land and Freedom) et réussit à monter sur place une brigade de vingt volontaires français, italiens, bulgares et espagnols. Cette femme, riche, de très haute stature intellectuelle, juive, très proche du christianisme, qui avait failli mourir prématurément en Angleterre alors qu'elle fuyait la persécution nazie, est l'un des plus grands penseurs français du siècle, Simone Weil.

Peu après, alors que le gouvernement républicain n'avait réagi que de façon confuse au soulèvement du général Franco, André Malraux, à ses risques et périls, se présentait devant le président Manuel Azaña et lui faisait part de son intention de créer une escadrille aérienne, composée de pilotes volontaires. La raison de ce geste ? " Je suis convaincu, écrira-t-il, que les grandes manœuvres du monde contre la liberté viennent de commencer. "

De son expérience à la tête de cette escadrille naîtra un roman exemplaire : L'Espoir. Malraux y évoque une réalité concrète tirée de son vécu. Il accomplit le fameux désir de tout écrivain en parvenant à traduire littérairement des faits réels.

 

Le 18 juillet 1936 éclate la guerre civile espagnole. Au mois d'Août Lorca est fusillé à Viznar, près de Grenade. Neruda commence "L’Espagne au cœur"

En Février 1937 il prononce à Paris une conférence sur Federico Garcia Lorca et fonde, en Avril, avec César Vallejo le Groupe hispano-américain d’Aide à l’Espagne.

En 1939 Neruda est nommé consul à Paris, chargé de l’immigration au Chili des réfugiés espagnols. En Mars il passe par Montevideo où il assiste au Congrès international des Démocraties, comme délégué de l’Alliance des Intellectuels chiliens. Puis en Avril-juillet il effectue des démarches en faveur des réfugiés espagnols;

 


 


Chronologie de la guerre d’espagne

                                                                                                                                                                                                                                                                Retour haut de la page

       

1936 Février Le Front Populaire (républicains, socialistes, communistes, syndicats, POUM) gagne les élections.
18 Juillet Les troupes basées au Maroc se rebellent en premier. Dans toutes les casernes d'Espagne la rebellions éclate. Début de la Guerre d'Espagne.
19-20 Juillet L'insurrection militaire est neutralisée par le peuple à Barcelone et Madrid, mais pas en Andalousie et en Navarre.
30 Septembre Création d'une armée populaire. Jusqu'alors, la défense était assurée principalement par les milices syndicales.

12 Octobre

Arrivée de la première aide soviétique.
6 Novembre Devant la très rapide avancée des troupes franquistes (qui en passant délivrent les rebelles enfermés dans l'Alcazar de Tolède), le gouvernement déménage à de Madrid à Valencia. Pourtant, les fascistes vont se casser les dents sur Madrid pendant des mois, et n'arriveront pas à y entrer.
1937 3-7 Mai A Barcelone, anarchistes et membres du POUM s'affrontent avec les communistes (qui contrôlent l'Armée Populaire et la Police). NB: la scène est décrite dans "Land and Freedom".
16 Juin Le POUM est interdit, ses leaders sont arrêtés.
1938 14 Avril La zone républicaine est coupée en deux par les fascistes.
24 Juillet Massive offensive républicaine de l'Ebre.
26 Novembre Fin de la bataille de l'Ebre. L'Armée Populaire doit reculer
1939 26 Janvier Chute de Barcelone, des centaines de milliers de républicains fuient vers la France
27 Mars Chute de Madrid.
1er Avril Fin de la Guerre d'Espagne.





Dés la fin 1936 la guerre d’Espagne a pris un caractère d’atrocité extrême (ex. massacre de Guernica - 26 avril 1937 -), dont rend compte toute une production culturelle, du Guernica de Picasso aux Présages de la guerre civile de Dali, Pour qui sonne le glas d’Hemingway, Les grands cimetières sous la lune de Bernanos, L’espoir de Malraux, Espana en el corazon de Pablo Neruda

 

1937, les allemands, alliés des nationalistes, détruisent un village Guernica avec tous ses habitants (dessin de Picasso).

 

Le jour, le 26 avril, a été bien choisi : le Lundi est le jour du marché à Guernica, les rues sont remplis des habitants de la ville et des villages voisins ; dans la ville de 7000 âmes il y a aussi 3000 réfugiés de la région d'Irun et de Santander. Après l'expérience de Durango on avait pris des mesures pour la défense anti-aérienne. Mais les abris étaient insuffisants pour la ville surpeuplée.

À trois heures et demi les cloches des églises sonnent l'alarme. Cinq minutes plus tard un bombardier Junkers Trimoteur apparaît, survole la ville à basse altitude et lâche six bombes lourdes. Après cinq minutes un deuxième avion vient jeter six bombes au centre de la ville. Un quart d'heure plus tard apparaît un groupe de trois avions, qui commence le travail de destruction systématique.

 

À sept heures du soir il ne reste de Guernica plus que quelques vieux bâtiments particulièrement résistants. Le chêne saint, le symbole des Basques, élève ses branches noirs au-dessus d'une ville morte. Des dix mille habitants, plus de 800 sont morts, plus de 3000 sont blessés.

 

La milice populaire républicaine attendait l'ennemi dans la plaine, à peine armé, pour résister ou mourir. Les avions jettent des bombes d'une altitude inaccessible. Ils sont descendus et ont ouvert le feu à la milice avec des mitrailleuses. Seulement quand les défenseurs ont été décimés, « les sections d'assaut » ont avancé. Avant qu'elles se soient engagées dans un village, un bombardement aérien a forcé les habitants de se réfugier dans les champs, dans les montagnes, dans la mort. En Octobre 1936 le gouvernement espagnol disposait d'un seul avion bombardier. Avec l'aide de Hitler et de Mussollini Franco en a eu plusieurs centaines.

 

Dans toutes les usines les hommes se réunissent, pour partir au front ensemble sur des camions. Ils sont accompagnés de leurs épouses, de leurs enfants. En plus d'un petit sac, chacun a une couverture, autrement ils portent leur vêtements de travail. Voiture après voiture quitte Barcelone, en direction Taragone-Tortosa, où on combat les fascistes.

Franco n'a pas réussi à démoraliser les Espagnols, il les a rendu plus décidé que jamais à détruire cet assassin fascisme.

    


La ville de Guernica après le bombardement  (le 27 Avril 1937)



 


De l’école militaire de la république de Barcelone  à l’école supérieure de guerre.

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Dessins pour ne pas oublier

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  Dali

Cannibalisme de l'automne, 1936 ; huile sur toile. « Ces êtres ibériques, s'entredévorant en automne, 
expriment le pathos de la guerre civile considérée comme un phénomène d'histoire naturelle à l'opposé de Picasso qui la considérait comme un phénomène politique".

                                                                                                                                                     

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                                                   Les fascistes sont passés                                                                                            Ainsi ils apprendront a ne pas avoir des idées      

                                                                         

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